Le marché de l'ancien ralentit fortement
Le marché immobilier en France a subi des changements radicaux. Entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023, le volume de transactions a chuté de 14,1 %, une baisse significative après huit années de croissance continue. Cette régression est principalement due à l'augmentation brutale des taux d'intérêt et à une forte inflation, qui ont réduit le pouvoir d'achat immobilier des ménages de 18,4 % par rapport à juillet 2022.
Diverses raisons peuvent expliquer cette situation comme la hausse des crédits, qui a rendu certains acheteurs insolvables. Pour relancer le marché, il est nécessaire que les prix baissent de manière substantielle, environ de 10 à 12 % en fonction des régions, afin de compenser la hausse des crédits.
Cependant, la baisse des prix n'est pas uniforme sur l'ensemble du territoire. Dans le secteur de l'immobilier ancien, les prix peinent à diminuer, voire augmentent dans certaines régions. Par exemple, les prix des maisons ont augmenté de 0,9 % pour atteindre un record historique de 2 636 euros par mètre carré, tandis que les prix des appartements ont légèrement baissé de 1,7 % mais restent toujours supérieurs à ceux de 2021, s'établissant à 4 198 euros par mètre carré.
Les régions où les prix augmentent sont la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie, la Provence-Côte d'Azur, les Pays de la Loire, les Hauts-de-France, le Grand-Est, la Normandie et la Bretagne, qui affiche la plus forte augmentation avec +6,2 %. En revanche, les prix baissent en Auvergne-Rhône-Alpes (-2 %), en Bourgogne-Franche Comté (-3,3 %), dans le Centre-Val de Loire (-0,4 %) et en Île-de-France, où la baisse la plus marquée est de -4,1 %. Dans la capitale, les prix ont diminué de 6,1 % en un an pour atteindre 9 843 euros par mètre carré au premier semestre 2023, un niveau inférieur à celui de 2019.
Face à la hausse des crédits et des prix, les acquéreurs doivent augmenter leur apport personnel et se résoudre à acheter des biens plus petits. Pour un bien correspondant au montant moyen d'acquisition en France, l'apport personnel nécessaire a augmenté de plus de 60 % entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023, représentant désormais près de 35 % du prix d'achat.
En conséquence, la superficie des maisons et des appartements diminue à l'échelle nationale, avec une réduction de près de 1,6 % pour les maisons et de 1,9 % pour les appartements.